Liliana Salone

Liliana Salone est né et a grandi à Palerme. Elle y poursuit ses études d’architectures et, plus tard, travaille dans différents studios. Un de ses projets sera sélectionné à la Biennale de Venise en 1985. À près de vingt-cinq ans, Liliana Salone quitte ainsi la Sicile pour Londres où elle fréquente les milieux underground musicaux et du cinéma, les raves illégales et les expériences psychédéliques, et se nourrit de science-fiction Cyberpunk. Puis s’établit à Bologne où elle reprend assidûment la pratique du dessin et étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Bologne. Très vite, elle expose à Milan, Turin, Gênes, participe à des festivals avec deux publications très remarquées, Il Beneficio dell’inventario, et Festina Lente. En 2013, le festival Sismics (Sierre, Suisse) l’invite. Elle ne quittera plus le Valais où elle s’adonne exclusivement à sa recherche picturale et de dessin.

Le travail de Liliana Salone, en peinture et en dessin, est basé sur l’absence, le manque, la mémoire et le souvenir. C’est une œuvre dans laquelle le temps a la dimension circulaire du mythe et dans laquelle l’espace est habité par des présences qui viennent du passé, qui sont comme des avertissements qui nous rappellent ce que nous sommes et d’où nous venons. La citation et la stratification des références iconographiques ont la même fonction que le mythe dans la tragédie grecque, elles viennent du passé pour indiquer un chemin possible. Le cinéma, la littérature, la philosophie, influencent intensément son œuvre et se mêlent à ses origines, aux traditions païennes-chrétiennes, aux souvenirs, aux rêves, à la nature comme manifestation du sacré, tout cela est pour l’artiste le bois qui fait brûler sa cheminée.

Liliana Salone was born and raised in Palermo. She studied architecture there and later worked in various studios. One of her projects was selected for the Venice Biennale in 1985. At the age of twenty-five, Liliana Salone left Sicily for London, where she frequented underground music and film circles, illegal raves and psychedelic experiments, and was nourished by Cyberpunk science fiction. She then moved to Bologna where she took up drawing again and studied at the Bologna Academy of Fine Arts. She soon exhibited in Milan, Turin and Genoa and took part in festivals with two acclaimed publications, Il Beneficio dell’inventario and Festina Lente. In 2013, the Sismics festival (Sierre, Switzerland) invited her. She will never leave the Valais where she devotes herself exclusively to her pictorial and drawing research.

Liliana Salone’s work in painting and drawing is based on absence, lack, memory and remembrance. It is a work in which time has the circular dimension of myth and in which space is inhabited by presences that come from the past, which are like warnings that remind us of who we are and where we come from. The quotation and stratification of iconographic references have the same function as the myth in Greek tragedy, they come from the past to indicate a possible path. Cinema, literature and philosophy have a strong influence on her work and are interwoven with his origins, with pagan-Christian traditions, with memories, with dreams, with nature as a manifestation of the sacred, all of which are for the artist the wood that keeps his fireplace burning.